L'écosystème start-up prospère et recrute à Grenoble

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Publié le mercredi 24 mai 2017
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Le premier pôle de recherche publique français parvient à traduire ses multiples expertises en business concrets. Un cas rare en France que l’on doit à la richesse des pôles de compétitivité du territoire et ses réseaux d’entrepreneurs. Résultat : des jeunes pousses dynamiques qui recrutent. Par Quentin Velluet

On croirait presque à un cycle naturel. À Grenoble, les idées germent au pied des Alpes, inspirées par des étudiants de l’université Grenoble-Alpes ou des chercheurs des antennes locales du CEA, du CNRS ou de l’Inserm. Elles sont ensuite boostées et structurées par des pôles de compétitivité comme Minalogic ou Tenerrdis et accompagnées par des réseaux d’entrepreneurs comme les Réseaux Entreprendre et Initiative. Ainsi, d’une idée naît une entreprise, qui créé de l’emploi et attire de nouveaux candidats, venant eux-mêmes dynamiser la ville. La boucle est bouclée.

Des fleurons dynamiques

« Nous avons tout pour faire émerger la création et l’emploi », confirme Laurent Duvic responsable start-up et innovation chez Banque Populaire à Grenoble. Pour preuve, le repaire des brûleurs de loups compte quelques success stories comme le site e-commerce Spartoo. En 2016, l’entreprise cofondée par Boris Saragaglia a amélioré sa rentabilité de 50 % et l’effectif de 400 personnes continue de grossir. Le vendeur de chaussures compte ouvrir une quinzaine de postes sur des activités aussi diverses que le marketing, l’informatique, la logistique, la comptabilité ou les ressources humaines.

Autre fleuron grenoblois : Photoweb. Officiellement, ce spécialiste de l’impression photo par internet ne recrute pas. Il reste néanmoins ouverte aux candidatures spontanées.

Tester la solidité des business

Fluoptics, Lancey, Motion Recall, Dahub ou encore Finoptim… Les jeunes pousses se multiplient dans des secteurs toujours plus spécialisés comme l’imagerie médicale par fluorescence ou l’ultra réalité virtuelle. Mais sont-elles suffisamment solides pour embaucher ?

Pour le vérifier, il faut d’abord regarder l’aire géographique qu’elles ciblent. « Certaines start-ups s’adressent par nature à un marché international. Toutefois, se lancer à l’international est un pari risqué sur plusieurs points : l’absence récurrente de la direction auprès de ses équipes, les coûts importants… », analyse le responsable de Banque Populaire. Dans un second temps, il faut s’informer sur les montants de leurs levées de fonds : « Pour nous, une start-up est une entreprise qui lève au moins 500 000 euros », explique Laurent Duvic. En dessous, le banquier considère que ce n’est qu’un coup de pouce à un développement standard.

Des jeunes pousses pleins d’avenir

Dans le dense tissu grenoblois des start-ups, iskn fait figure de première de la classe : 80 % de son marché se situe à l’étranger et elle a levé plusieurs millions de dollars depuis 2013. Son produit ? Une planche à dessin connectée qui transcrit en temps réel ce que vous créez sur le papier. Aujourd’hui l’équipe prévoit une croissance à trois chiffres pour 2017 et veut passer de 20 personnes à 50.

MultiX est l’autre succès grenoblois à surveiller. Spécialisée dans les scanners à rayon X et soutenue par le CEA et Thales, elle vient de signer un contrat avec l’administration américaine pour équiper l’ensemble des aéroports aux États-Unis et a levé 3,5 millions d’euros. Une somme qui vient s’ajouter aux 8,7 millions d’euros levés depuis 2011. Les fondateurs Patrick Radisson et Jacques Doremus prévoient une vingtaine d’embauches d’ici 2018 à Moirans, principalement pour assurer la production. Tout aussi prometteuse, Stimergy, qui se sert de data centers pour chauffer immeubles et piscines, se développe rapidement. En termes d’embauche la start-up se concentre sur sa force commerciale pour couvrir une grande diversité de clients (bailleurs sociaux, entreprises, particuliers, ingénierie). « Stimergy n’a pas fait de levée de fonds récente, mais il y en aura », assure Laurent Duvic.

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