Lyonbiopôle : Une santé de fer

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Filières & métiers
Publié le mercredi 24 mai 2017
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Le pôle de compétitivité Lyonbiopôle se positionne comme l’animateur et le guichet unique de la santé en AuvergneRhône-Alpes, soutenant l’émergence et le développement d’innovations en médecine pratique et dans la recherche. Par Mélissa Mari

Créé en 2005, sous l’impulsion de quatre grands groupes (Sanofi Pasteur, Mérial, la Fondation Mérieux et BD France) le pôle de compétitivité Lyonbiopôle avait comme vocation première de développer la recherche sur les maladies infectieuses, puis les cancers. À ce jour, il soutient également les projets et les entreprises de tout le secteur des sciences de la vie sur d’autres thématiques, comme les technologies médicales, les problématiques de nutrition, de métabolisme ou encore les pathologies du système nerveux. Une évolution qui témoigne des nouvelles ambitions du pôle, acteur incontournable du développement économique régional, allant bien au-delà de son rôle d’incubateur centré sur la science et les projets collaboratifs.

Un cluster fédérateur

Le pôle propose une offre complète de services destinés à répondre aux attentes de ses adhérents et partenaires. Une approche qui s’articule autour de quatre missions majeures. La première consiste à stimuler l’innovation par l’accompagnement de projets R&D collaboratifs et le développement des échanges entre les mondes acadé- mique et clinique. Un travail de catalyseur de l’écosystème qui a permis de faire évoluer la composition de sa communauté, second champ d’action du pôle, qui accompagne les entreprises, notamment les PME (83 % des membres fin 2015), par un soutien relationnel, logistique et technique. Ainsi, Lyonbiopôle propose un réseau d’infrastructures de cadre industriel, pour accélérer dans les meilleures conditions le développement de nouveaux produits et services innovants, via trois plateformes : Accinov, le Centre d’innovation et le Business center (laboratoires, bureau, unités de bioproduction GMP et équipe technique dédiée). Enfin, sur son territoire, comme à l’international, Lyonbiopôle appuie des actions par le biais de missions en Amérique, Europe et Asie, mais aussi au travers de contrats de collaboration avec des clusters étrangers. Il favorise, de fait, l’internationalisation de ses membres et assoit sa position de site référence au niveau mondial, puisque classé 4e région européenne dans le domaine de la recherche scientifique.

  • 150000 emplois dans le domaine de la santé

  • 3600 chercheurs

  • 20000 étudiants en Science de la Vie

  • 5 clusters et pôles partenaires

Les métiers du futur

Avec 169 PME innovantes, représentant en moyenne 250 employés, 16 centres de recherche, 11 ETI (entreprises de taille intermédiaire) et filiales de grands groupes, et 4 des plus grandes industries mondiales de la santé réparties sur les domaines stratégiques de la médecine humaine, vétérinaire, les diagnostics in vitro et les technologies médicales, Lyonbiopôle se positionne comme une place forte de la recherche et du développement, accueillant de nombreux professionnels hautement qualifiés (de la recherche pure à la production, en passant par des métiers liés aux notions réglementaires) et créant de nouvelles opportunités. En particulier dans le domaine de la recherche et de l’innovation, puisque sur l’exercice 2016, 18 nouvelles start-ups ont été créées, soit 654 postes. Un écosystème qui englobe une grande part d’emplois directs (scientifique, ingénierie) et indirects (ressources support, sous-traitance), appuyés par Lyonbiopôle, qui s’attèle à créer des passerelles entre petites et grandes structures pour développer l’employabilité.

FOCUS R.H.

Lyonbiopôle mène des actions en faveur de la GPEC (gestion prévisionnelle des emplois et des compétences) et de la formation. C’est notamment le cas par l’animation d’un groupe de travail de représentants de PME (domaines d’actions stratégiques de Lyonbiopôle), qui se réunit chaque année pour définir les compétences à cibler dans les actions « Formation et GPEC » prioritaires pour favoriser la croissance, la compétitivité et l’emploi des entreprises en santé dans la région. Le pôle a également mené des enquêtes sur les « compétences critiques », qui ont permis la mise en place de formations spécifiques d’accompagnement des adhérents à l’émergence et au montage de projets. Enfin, Lyonbiopôle s’implique dans le Contrat d’études prospectives (CEP) des industries de la santé, qui fournit une vision de l’activité au sein de la filière en France à 2, 5 et 10 ans, et de ses conséquences sur les organisations et l’emploi. Sans oublier d’autres dispositifs : boîte à outils RH, Lunch break partnering sur les réformes de formation, diffusion de l’information ou participation à des salons spécialisés.

Interview

Florence Agostino Etchetto
Directrice générale de Lyonbiopôle

« Il y a une mutation profonde des métiers de la santé »

Quels sont les champs d’action de Lyonbiopôle en termes d’emploi ?

F. A.E. Nous travaillons sur le développement de l’employabilité, l’ouverture à de nouvelles compé- tences, la mise en place de passerelles entre les différentes filières présentes sur le site, favorisant les interactions au sein de l’écosystème entre grands groupes et petites entreprises.

Développez-vous des initiatives particulières dans le domaine de la formation ?

F. A.E. Nous sommes en relation avec les universités pour notamment créer des parcours spécifiques. Nous avons mis en place avec l’Université de Lyon, un parcours de formation continue en e-learning, à destination des salariés des entreprises qui ne sont pas forcément des scientifiques, pour comprendre l’environnement réglementaire dans lequel ils travaillent. Nous réfléchissons aux axes d’insertion précoce des doctorants dans les PME. Le travail avec les grands organismes de formation est très important pour la compréhension des nouveaux métiers qui nécessitent des cursus adaptés. Il y a une mutation profonde des métiers de la santé, qui demandent, pour la plupart, une double compétence.

Profitez-vous aussi du développement de l’économie numérique dans la région ?

F. A.E. Nous sommes actifs depuis longtemps sur le champ du digital. Le marché de la santé est très réglementé, le traitement numérique des données de santé doit être précis. Nous travaillons avec des partenaires européens et locaux, comme le cluster I-Care sur les questions de e-santé et de digitalisation de la médecine.

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