La gouvernance en question
Happy Gov Day
Débattre de l’organisation des entreprises et des territoires d’ici dix ou vingt ans : c’est le principe du Happy Gov Day, qui réunira représentants de sociétés internationales, partenaires business et média, et étudiants de grandes écoles. Première édition à Lyon, le 28 novembre prochain.
Que seront nos entreprises demain ? Dans quel type d’écosystème évolueront-elles ? Comment les institutions publiques travailleront-elles avec le monde économique ? Ces questions – d’avenir – devraient nourrir les débats du premier Happy Gov Day. On y parlera donc de gouvernance. Un terme très populaire, mais aux définitions imprécises : « On peut retenir que la gouvernance, dans une entreprise, vise à s’assurer de la bonne gestion des affaires, ainsi que du contrôle de la manière dont les dirigeants exercent leur pouvoir », souligne Virginie Nogueras, organisatrice de l’événement. Happy Gov Day est ainsi né d’une volonté d’offrir aux dirigeants et cadres d’entreprise une possibilité d’exposer leurs bonnes pratiques et d’échanger avec leurs homologues de plusieurs pays du monde. L’occasion d’identifier les moyens de promouvoir la diversité au sein des conseils d’administration, avec une lecture prospectiviste à l’horizon 2030.
Une rencontre entre profils inspirants
L’un des temps forts de la journée : une session de « speed dating » international entre dirigeants d’entreprises et futurs administrateurs, conçue pour favoriser, sinon les recrutements, au moins le rapprochement de divers profils inspirants. « Des codes existent pour définir la gouvernance d’une entreprise, rappelle Virginie Nogueras. Je crois toutefois qu’il n’y a pas de bonne ou de mauvaise gouvernance. L’important est que chacun choisisse et suive la sienne, quand les entités sont observées de près par les investisseurs possibles. » Parmi les notions porteuses : celles de responsabilité sociétale, de partenariat, d’agilité face à un environnement changeant et de respect par l’entreprise d’un écosystème, avec ses actionnaires et collaborateurs.
3 questions à…
David Georget
Directeur général associé du cabinet de recrutement Es-Tête
Qu’est-ce qui vous a motivé à co-organiser le Happy Gov Day ?
Un constat : la gouvernance est un sujet d’actualité, en plein développement depuis quelques années. Un nouvel ordre mondial s’installe : elle constitue dès lors un enjeu majeur pour nos économies et nos pays.
Une bonne gouvernance d’entreprise dépend-t-elle des recrutements qu’elle effectue ?
Oui. De nos jours, les candidats aux postes de cadres et dirigeants d’entreprises ne sont pas sensibles qu’à leurs seuls objectifs de carrière. Lors des entretiens, ils ont également, et peut-être avant tout, des questions liées à la gouvernance, au projet de l’entreprise, à son rôle et à son impact sur son écosystème. Dans l’autre sens, les recruteurs s’intéressent surtout au savoir-être.
Il est donc important que les entreprises regardent ce qui se passe ailleurs…
En fait, elles y sont un peu obligées, car la concurrence est internationale ! J’ajoute qu’en termes de bonnes pratiques, on s’enrichit de la différence. Aujourd’hui, il y a une véritable prise de conscience, pour des gouvernances plus justes, ouvertes, agiles, équilibrées et respectueuses de l’écosystème. Un constat à contrebalancer toutefois avec la toute puissance de l’argent.
