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Conseils
Publié le jeudi 14 juin 2018
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Face à un monde économique en pleine mutation, les écoles de management et de commerce s’adaptent et bâtissent avec les entreprises des programmes de formation continue sur mesure. Exemples.

Elles préparent toutes, chaque année, des centaines de jeunes à leur entrée sur le marché du travail. Les écoles de management et de commerce développent aussi des programmes de formation continue pour les cadres. Les entreprises intéressées peuvent construire avec elles des formations sur mesure, adaptées à leurs besoins. « L’un de nos défis est de savoir répondre aux attentes de chacun de nos clients, confirme Adrien Champey, directeur adjoint de la formation continue à Grenoble École de Management. Des entreprises d’envergure internationale, comme Renault, Safran ou Orange, font appel à nos services pour accompagner leurs transformations. Nous sommes fiers de nous associer également aux ETI et PME de notre territoire, pour faire monter leurs salariés en compétences. Nous travaillons avec des start-up, car créer une entreprise est une chose, mais assurer sa croissance sur le long terme en est une autre. Chacun de nos partenaires a des modalités de mise en œuvre des formations et des enjeux business qui lui sont propres. »

« Un esprit de promotion »

Corinne Forgues, directrice du développement de la formation continue pour l’IAE de Lyon, pointe d’autres raisons qui peuvent pousser les entreprises à s’engager dans un programme de formation sur mesure. « Elles peuvent vouloir entretenir un esprit de promotion en nous envoyant des groupes de collaborateurs, aux besoins homogènes, qui resteront ainsi « entre eux » pour évoquer certains sujets. La formation sur mesure s’avère parfois moins coûteuse et permet à l’entreprise de créer une équipe mixte, avec des formateurs issus de ses rangs et des enseignants proposés par l’IAE. » Quoi qu’il en soit, les modules de formation sur mesure reposent toujours sur des pédagogies participatives, qui font de l’expérimentation, de la simulation et de l’étude de cas concrets des outils d’apprentissage performants (et appréciés). Les écoles mesurent assez mal l’impact que les formations sur mesure ont sur l’emploi. Elles soulignent toutefois unanimement que, dans ce cadre, les personnes qu’elles forment sont généralement motivées, a fortiori quand elles sont valorisées ensuite par une progression, salariale ou hiérarchique, dans l’entreprise. Cette gratification n’est toutefois pas systématique. « La formation continue permet aussi d’éviter l’obsolescence des compétences des salariés et a, dès lors, des conséquences sur le maintien de l’employabilité des publics », juge Géraldine Minguet, directrice de ce pôle à ESC Clermont. Avant de lancer un programme de formation sur mesure, cet établissement questionne aussi les personnels concernés pour s’assurer de l’adéquation de son offre avec leurs attentes. « C’est un vrai investissement de notre part, mais c’est aussi un gage de qualité. Beaucoup de donneurs d’ordre nous consultent sur la base de nos offres catalogue, mais nous tâchons de re-contextualiser, en repartant au maximum d’une page blanche. »

Le digital, oui mais…

La plupart des écoles témoignent qu’une formation sur mesure repose avant tout sur l’échange direct entre les parties prenantes. Pas question dès lors de se contenter de modules d’apprentissage dématérialisés. « Nos clients nous demandent de plus en plus d’intégrer les technologies digitales dans nos dispositifs de formation, mais, en sur-mesure, ces outils sont plutôt une exception, témoigne Adrien Champey. Nous les utilisons pour faire passer les aspects les plus théoriques de nos apprentissages et donc, en présentiel, faisons la part belle à la pratique et aux interactions entre participants. » Les plateformes numériques sont parfois utilisées en amont ou au début des formations. « On ne constitue pas un groupe pour, ensuite, renvoyer chaque participant sur son ordinateur et un module de e-learning, explique Corinne Forgues. Ce n’est pas ce que les entreprises nous demandent ! Il peut arriver toutefois que l’on propose quelques modules de pré-formation ou des tests en ligne, qui permettront aux intervenants formateurs de mesurer où leur groupe se situe exactement. »

Un enjeu pour les écoles

Dans le cadre de la formation continue, les écoles s’appuient généralement sur des spécialistes, qui savent bâtir des programmes en adéquation avec les besoins des entreprises. Les modules sont évalués plusieurs fois : au cours de la formation, « à chaud », aussitôt après la fin du programme, mais aussi « à froid », quelques semaines (ou mois) plus tard. Dans les rangs des formateurs : des professionnels (cadres dirigeants en exercice ou jeunes retraités, créateurs d’entreprise, experts d’un secteur d’activité donné) et des enseignants chercheurs. La satisfaction de leurs clients importe beaucoup aux organismes de formation, dans une recherche constante d’entreprises aptes à accueillir des intervenants professionnels et à proposer aux étudiants en formation initiale des stages ou contrats alternants.

Interview

Marie Jaboulay
Responsable RH d’Eramet Services

Pourquoi permettre à certains de vos salariés de suivre un Executive Master en Management conçu avec l’ESC Clermont ?

Notre processs RH interne Passage cadre permet notamment à certains collaborateurs « ingénieurs maison » diplômés d’un BTS ou d’un bac +3 de progresser vers un poste de cadre à l’issue du programme de l’Executive master en management. Après une première promotion d’une dizaine de personnes, une deuxième est prévue avec sept collaborateurs occupant des fonctions commerciales, de production ou support.

Comment avez-vous travaillé avec l’ESC Clermont ?

Nous avons rédigé un cahier des charges et consulté plusieurs écoles. L’Executive Master de l’ESC Clermont correspond bien à notre attente. Il couvre en effet les grands domaines du management : gestion de projets, communication, qualité, RH… Les managers travaillent ainsi leur posture et développent une vision à long terme de l’entreprise. Le rythme d’apprentissage leur permet de concilier ce cursus avec leur vie professionnelle : on parle de 50-60 jours de formation, sur une période de dix-huit mois à deux ans. Notez que certains modules ont été co-animés avec des experts Eramet, sur des sujets finance, RH ou supply chain.

Des ajustements sont-ils envisagés avant le lancement de la deuxième promotion ?

Oui. Le programme donne satisfaction, mais il nous semble intéressant d’ouvrir certains modules pour échanger avec les cadres d’autres entreprises. Le benchmark est en effet une valeur importante pour Eramet, dans la logique de notre nouvelle présidente, Christel Bories. Cela peut également être un atout pour notre marque employeur.

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