Les forces d’une grande région unifiée

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Territoires
Publié le vendredi 15 juin 2018
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Troisième région de France métropolitaine par sa superficie et deuxième pour sa population, Auvergne Rhône-Alpes bénéficie d’un climat des affaires qui s’améliore significativement. Présentation.

C’est nouveau : pour la première fois cette année, la Chambre de commerce et d’industrie d’Auvergne Rhône-Alpes a réalisé son panel de la situation économique à l’échelle de la région unifiée. Le bilan se veut positif : 54 % des entreprises locales ont ainsi vu leur chiffre d’affaires grimper en 2017. Loin de se limiter à un seul secteur, cette tendance favorable a été ressentie dans la plupart des activités. Elle s’accompagne en outre d’une amélioration de la perception de la situation générale, près des trois quarts des TPE/PME s’affirmant confiantes en l’avenir. Même si les difficultés pour l’embauche apparaissent toujours comme un possible frein au développement, la moitié d’entre ces sociétés se dit même prête à recruter lors du premier semestre.

Un PIB régional au quatrième rang européen !

Le tissu économique local est très diversifié : les plus petites entreprises sont un peu plus nombreuses dans la région qu’au niveau national. On note que les PME sont surreprésentées dans les zones de tradition industrielle, tandis que les plus grosses sociétés le sont dans les agglomérations principales. Auvergne Rhône-Alpes compte près de 610 000 entreprises industrielles, commerciales, du BTP et des services. Le total du PIB régional a légèrement dépassé les 244 milliards d’euros l’an passé. Sur ce critère particulier, la région se place aujourd’hui au quatrième rang européen ! Dans la lignée des trimestres précédents, la tendance de l’industrie manufacturière restait positive fin 2017 avec, par exemple, un taux d’utilisation des capacités de production presque revenu à son niveau d’avant-crise. D’après la Banque de France, l’ensemble des secteurs industriels ont bénéficié de ce contexte favorable, à l’exception – notable – de l’agroalimentaire, mais aussi, dans une moindre mesure, de la plasturgie. Les chefs d’entreprises interrogés pariaient sur une bonne orientation maintenue début 2018. Les chiffres d’affaires grimpent à nouveau, de 4,7 % en moyenne au cours de l’année écoulée. Au total, l’industrie génère à elle seule 18 % de la valeur ajoutée régionale, un taux de quatre points supérieur à celui qui est constaté sur le territoire français métropolitain. Elle regroupe près de 50 000 emplois. Les filières locales sont nombreuses et variées : numérique, composants électroniques, pharmacie et technologie médicale, énergie, décolletage, pneumatiques et caoutchoucs, plasturgie, éco-technologies, etc. Le groupe Michelin, dont le siège historique est situé à Clermont-Ferrand, reste le premier employeur privé régional. L’activité du tertiaire, elle aussi, met en avant sa bonne orientation, avec un chiffre d’affaires en hausse pour les entreprises du commerce, une fréquentation hôtelière en progrès et du mieux aussi pour les transports et la logistique. Avec plus de 360 000 établissements, les services occupent une place prépondérante dans la région. Deux tiers des créations d’entreprise ont lieu dans ce secteur. La région peut notamment se vanter d’une offre importante de services dédiés aux entreprises, ainsi que d’établissements financiers. Autre filière à tirer son épingle du jeu : le numérique, qui a bien traversé l’immédiate après-crise. Tandis que les plus importants secteurs industriels continuaient de perdre des emplois, la filière est apparue comme un relais de croissance important pour toute l’économie régionale : elle a créé quelque 9 500 emplois entre 2011 et 2015, soit autant que le total perdu par la chimie, la métallurgie, l’agroalimentaire et la fabrication de machines dans le même temps ! Elle est structurée par des acteurs économiques importants tels que le cluster Digital League, présent à Lyon, Saint-Étienne, Grenoble, Valence, Annecy et Clermont-Ferrand (plus de 500 adhérents). Les pôles de compétitivité Imaginove et Minalogic complètent le maillage territorial et comptent respectivement un peu plus de 150 et 400 membres. Un bémol : les entreprises non-spécialisées témoignent de leurs difficultés persistantes à trouver certains des profils les mieux adaptés à leurs besoins. Le Conseil régional affichant cependant l’ambition de faire de son territoire la Silicon Valley de l’Europe, il a été décidé qu’un Campus du numérique ouvrirait à Lyon en septembre prochain. Il répondra à un double objectif : proposer des formations innovantes et accompagner toutes les sociétés locales dans leurs transformations digitales.

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De nouvelles entreprises, une région attractive

D’autres filières d’Auvergne Rhône-Alpes sont les témoins d’un dynamisme certain. Ainsi, les perspectives sont bonnes pour le BTP, qui a connu une fin d’année positive et anticipe la stabilité, voire la hausse, pour début 2018. Même constat pour le bâtiment : la construction de logements a progressé en 2017, même si la commercialisation d’appartements neufs, elle, a connu un repli (- 2 %) après trois ans de progression. La croissance a été forte pour les mises en chantier de locaux d’activité (+ 28 %, presque cinq fois plus que la moyenne constatée en France métropolitaine). La métropole lyonnaise et l’Ain se distinguent comme les territoires où, sur une année complète, les autorisations de construire ont le plus progressé. Illustration de ce dynamisme généralisé : le nombre de créations d’entreprises aura été, en 2017, au plus haut niveau depuis 2010, dans tous les secteurs d’activité. Parallèlement, les défaillances, elles, n’ont jamais été si peu nombreuses. Dernier atout pour Auvergne Rhône-Alpes : elle est à la fois une région jeune et attractive. Aujourd’hui, un tiers de sa population a moins de 25 ans et plus de 23 200 personnes sont venues s’y installer en 2016.

Des voisins bien utiles

C’est sans doute une conséquence de son statut de région frontalière : Auvergne Rhône-Alpes se montre plutôt attractive à l’égard des pays voisins. Ainsi, dans le quatuor de tête des ressortissants étrangers qui y ont investi l’année dernière, on retrouve, dans l’ordre, les Américains, les Allemands, les Italiens et les Suisses. La proximité de Genève représente certes une concurrence, mais aussi un atout de développement pour une partie de la région, connue d’ailleurs sous le nom de Genevois français. L’atlas édité par la Chambre de commerce et d’industrie régionale indique qu’en 2012, quelque 70 000 personnes, soit la moitié des actifs occupés, travaillaient en Suisse. Il souligne aussi que ce territoire continue de susciter l’intérêt des jeunes en recherche d’emploi et que la croissance du marché du travail y est rapide (+ 1,6 % par an). L’Italie, elle, se place comme un partenaire commercial important pour Auvergne Rhône-Alpes. En 2017, elle est même à la deuxième place des pays clients, avec 5,6 milliards d’euros de marchandises exportées (soit 10 % du total régional). Elle est aussi le deuxième des pays fournisseurs avec, pour la même date, 7,4 millions de biens importés (12,4 % de l’ensemble). Soutenus, les chiffres se sont même intensifiés au cours des trois dernières années. En début d’année, le président de la Chambre de commerce italienne à Lyon a estimé qu’ils pourraient encore s’améliorer. Biagio Fico déplore toutefois l’usage de couleurs, appellations et images évoquant l’Italie pour la promotion de produits dépourvus de tout lien véritable avec le pays.

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