Auvergne-Rhône-Alpes : les secteurs qui recrutent dans les grandes villes
Lyon, Grenoble, Saint-Étienne, Clermont-Ferrand : autant de grandes villes autour desquelles se structure l’économie de la région Auvergne Rhône-Alpes. L’une des plus dynamiques d’Europe.
Douze départements : la réunion de l’Auvergne et de Rhône-Alpes a abouti à la création d’une nouvelle très grande région. Il n’est pas surprenant qu’elle affiche des visages très nombreux, autour d’activités économiques variées. De grandes entreprises industrielles sont implantées sur l’aire urbaine de Lyon, à l’image de Renault Trucks, Sanofi Pasteur et BioMérieux. Le coût du foncier a toutefois pu conduire certaines entreprises à déplacer leurs locaux sur d’autres sites, dont les agglomérations de Bourgoin-Jallieu et Villefranche-sur-Saône. Le positionnement géographique de la capitale régionale en fait une place majeure des services et du commerce interentreprises. Lyon a aussi développé une activité financière et bancaire importante. À proximité, l’industrie reste très présente dans le bassin stéphanois, la tertiarisation de l’économie conduisant d’ailleurs à l’essor d’activités à forte valeur ajoutée (optique ou textile médical, par exemple). Autre acteur de poids : le groupe Casino, né sur place il y a plus d’un siècle.
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Le poids historique de l’industrie
L’économie grenobloise repose en partie sur le secteur industriel. La zone est active sur des filières de pointe (biotechs, énergie, etc.) et la recherche. Elle se spécialise également dans la fabrication d’équipements électriques et des produits informatiques. STMicroelectronics et Schneider Electric sont les premiers employeurs privés de la zone urbaine : ils y emploient chacun plus de 4 000 personnes. D’autres opérateurs d’envergure internationale y sont présents de longue date, à l’image de Caterpillar, Hewlett-Packard ou Bekton Dickinson. À noter que la sphère présentielle représente également deux emplois sur trois et que l’économie grenobloise se caractérise enfin par de nombreux emplois publics, notamment au CHU. L’Auvergne, elle, se voit aujourd’hui dynamisée par l’essor des services. Dans la zone urbaine de Clermont-Ferrand, elle dispose de plusieurs locomotives économiques. Avec 13 000 emplois répartis sur plusieurs sites, Michelin reste, de loin, le premier employeur local. Autre fleuron : le groupe Limagrain, une coopérative agricole devenue leader mondial des semences et produits céréaliers, qui profite de partenariats qu’elle a tissés avec l’INRA. Dernière grande zone régionale, le Genevois français voit son économie tournée vers les services aux résidents. La présence d’établissements industriels importants (Bayer, Siegwerk, Delpharm) complète un réseau d’entreprises de taille intermédiaire, présentes notamment en basse vallée de l’Arve.
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La statistique émane de Lyon, Place financière et tertiaire, une association de professionnels de la finance : l’an passé, 51,8 % de la valeur ajoutée dégagée par l’économie d’Auvergne Rhône-Alpes relevait du secteur tertiaire. C’est un peu moins que dans la moyenne des régions françaises, ce qui peut s’expliquer, à l’inverse, par le poids légèrement plus important des filières industrielles (18,4 % contre 14 % dans la France entière). La part des services aux entreprises - télécommunications, conseil juridique, comptabilité - atteint, à elle seule, plus du tiers (34 %) de cette valeur ajoutée. Un vrai atout pour l’emploi : à ce jour, les divers services marchands et non-marchands regroupent 2,2 millions d’employés, soit les trois quarts du total des actifs occupés en Auvergne Rhône-Alpes.
