Une très bonne dynamique d’emploi

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Publié le vendredi 15 juin 2018
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Les perspectives de recrutements cadres dans la région sont « au plus haut » pour 2018. C’est la conclusion résolument positive d’une grande enquête menée par l’Apec en fin d’année dernière.

Les années se suivent et se ressemblent… et c’est une bonne nouvelle ! Selon une étude de l’Apec, menée auprès de 1 294 entreprises et diffusée en février dernier, les recrutements de cadres envisagés dans la région devraient même être plus nombreux en 2018 qu’ils ne l’ont été en 2017. Ainsi, cette année, l’organisme estime qu’entre 28 950 et 31 840 cadres seront embauchés en Auvergne Rhône-Alpes – soit l’équivalent d’un cadre sur huit environ, dans le total des recrutements prévus en France. Concrètement, et sauf imprévu, la progression régionale ainsi constatée serait comprise entre 4 % et 14 % par rapport à l’an dernier. L’Apec confirme ainsi une constante, les chiffres n’ayant jamais baissé récemment. Seul bémol : les difficultés de certaines entreprises à trouver les recrues adaptées à leurs besoins devraient persister. De quoi expliquer, au moins partiellement, qu’entre 6 570 et 7 480 employés d’entreprises de la région devraient pouvoir bénéficier de promotions internes au statut cadre.

Les « jeunes » cadres restent les mieux lotis

Il est difficilement envisageable de tracer le portrait-robot du cadre idéal. Toutefois, l’étude permet également d’en dégager quelques caractéristiques. En termes de profils recherchés, les mieux lotis devraient être les candidats les plus jeunes (32 % pour des profils situés entre un et cinq ans d’expérience) ou même débutants (20 % de moins d’un an d’expérience). Les profils les plus expérimentés sont, en proportion, bien moins demandés. Ainsi, en bout de ligne, seuls 10 % des cadres embauchés devraient afficher un bagage professionnel supérieur à quinze ans (et 4 % supérieur à vingt ans). Trois « jobs » seront les principaux pourvoyeurs d’emploi. Les fonctions informatiques (25 % des embauches) devraient tirer le marché vers le haut. Elles devanceraient ainsi les études - R&D (19 %) et le commercial (17 %). Derrière ce trio, on trouve la production industrielle (12 %) et l’exploitation tertiaire (8 %). Les cadres recrutés pour des fonctions de direction générale ne seront que très peu nombreux en proportion des autres (1 % du total).

Des effectifs stabilisés ou en hausse

L’étude vient aussi corroborer l’idée selon laquelle les entreprises d’Auvergne Rhône-Alpes renouent avec une certaine confiance en l’avenir. En effet, ces chiffres encourageants sur les recrutements ne sont pas liés uniquement au besoin de remplacer des postes vacants. 12 % des sociétés interrogées envisagent en effet d’augmenter leur effectif cadres en 2018, alors qu’une très grande majorité d’entre elles imaginent aujourd’hui qu’il devrait rester stable (elles ne sont plus que 2 % à envisager de le réduire). La confiance retrouvée peut également s’appuyer sur le passé récent et les bons résultats 2017 : l’ensemble des entreprises d’Auvergne Rhône-Alpes avaient embauché 27 810 cadres. Un chiffre déjà supérieur de 23 % à celui de 2016. Il faut y ajouter 6 060 promotions internes – la seule donnée qui aura baissé (de 8 %) par rapport au millésime précédent. Les départements actuellement vus comme les plus dynamiques sont l’Isère, le Rhône et la Savoie. Les différentes prévisions régionales s’inscrivent aussi dans une dynamique nationale positive : l’étude indique qu’ainsi, en 2018, entre 248 000 et 271 000 embauches de cadres devraient être réalisées sur l’ensemble du territoire français métropolitain. Conclusion : si cela se confirme, le volume global des recrutements évoluerait ainsi dans une fourchette comprise entre 3 % et 13 % supplémentaires par rapport à l’année 2017.

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Les grandes métropoles en première ligne

Pas de surprise : ces chiffres positifs confirment également une tendance selon laquelle, en France et hors de Paris, les grandes métropoles régionales sont les premières à tirer leur épingle du jeu en matière d’emploi. La part des postes cadres et des professions intellectuelles supérieures y croît plus vite qu’ailleurs. Tous statuts confondus, et d’après un baromètre économique du cabinet Arthur Lloyd, 175 000 nouveaux emplois y avaient déjà été créés entre 2009 et 2015. Les candidats diplômés de l’enseignement supérieur ont été les premiers à en profiter. L’état des lieux en Auvergne Rhône-Alpes est ainsi contrasté : si certains secteurs viennent dynamiser des zones comme Oyonnax ou la vallée de l’Arve, la partie auvergnate du territoire unifié, elle, ne regroupe que 6 % des postes cadres disponibles dans les entreprises. À l’image de Bordeaux, Montpellier, Nantes, Rennes et Toulouse, Lyon, de son côté, fait partie des grandes villes dynamiques. Comme Grenoble et l’Isère au sens large, il est l’un des deux gros pôles de recrutement de la région. Autre constat notable sur le terrain : les besoins en compétences des entreprises se renforcent. Ainsi, les cadres susceptibles d’être embauchés le seraient pour occuper des postes nouveaux, et pas pour en remplacer d’autres. Par ailleurs, les spécialistes soulignent que la fluidité du marché du travail s’affirme : concrètement, cela signifie que les cadres déjà en poste assument mieux leurs envies de changement et n’hésitent plus à chercher un nouvel employeur quand ils jugent que leurs conditions de travail se sont dégradées. Pour autant, les entreprises, elles, ont toujours du mal à recruter. C’est l’une des raisons pour lesquelles elles se montrent relativement ouvertes aux candidats encore peu expérimentés et intègrent assez facilement de jeunes diplômés. Le candidat idéal peut être celui qui s’inscrit dans une dynamique de développement, sans se montrer trop gourmand en termes de rémunération.

Une destination attractive ?

Les Parisiens seraient-ils prêts à prendre le départ ? Sondés par Cadremploi sur leurs envies d’ailleurs, 55 % des cadres de la capitale se déclarent insatisfaits de leur vie actuelle, et 80 % envisagent de prendre le large à plus ou moins long terme. Ce sont les chiffres choc qui ressortent de l’étude menée en août 2017 – la cinquième du genre. 40 % des personnes interrogées font ainsi part de leur envie de plier bagage dans l’année à venir et elles sont, au total, 94 % à vouloir se lancer dans les cinq ans. Quitte à envisager une reconversion professionnelle (pour 48 % des sondés) ou à gagner moins en région, une perspective que 56 % des personnes interrogées jugent acceptable. L’étude révèle aussi qu’Auvergne Rhône-Alpes est considérée sous un jour favorable : Lyon arrive en troisième position sur le podium des villes attractives, avec 40 % des répondants, devancée par Bordeaux et Nantes. Parmi les facteurs déclencheurs cités pour rejoindre la cité des Gaules, l’opportunité professionnelle offerte arrive en première place, citée par 49 % des répondants. Bien que loin derrière, avec seulement 8 % des suffrages, Grenoble se place malgré tout dans le top 15. En tête des raisons qui expliquent ce changement de cap : la recherche d’un meilleur cadre de vie est plébiscité par 91 % des votants. Jouissant d’immenses espaces préservés et offrant de nombreuses activités en lien avec la nature, la région Auvergne Rhône-Alpes ne manque pas d’atouts.

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